Test : gants Black Diamond Spark
J’ai cette année mis à la retraite ma paire de Cairn Cirius C-Tex, à grands regrets. Près d’une centaine de journées après leur achat, l’abrasion au niveau des doigts était devenue telle que compter le nombre de couches traversées allait bientôt devoir se faire sur deux mains.
A la recherche d’une paire en cuir qui tiendrait mieux dans la durée, j’ai pas mal écumé les magasins pour finalement porter mon choix sur les Spark de Black Diamond : une paire orientée freeride à un prix étonnament contenu.
Fiche technique
Le Spark est un des modèles les plus abordables chez Black Diamond, à mettre en perspective avec l’offre haut de gamme de la marque américaine basée en Utah qui affiche des prix à trois chiffres.
On retrouve une construction extérieure en cuir de chèvre tandis que la doublure intérieure en Primaloft Gold 60g permet de garder vos doigts au chaud tout en offrant une respirabilité maximale. Il faut cependant garder en tête que le Spark n’est pas un gant destiné aux grands froids, ce qui explique le faible grammage de cette doublure à mettre en perspective avec une paire comme les Guide où il est porté à 170g. Il existe également une version “Pro” du Spark qui affiche les mêmes prétentions en termes de chaleur et une membrane Gore-Tex plutôt que BDry.
La manchette réduite (veste à l’extérieur des gants obligatoire) est en néoprène et ajustable avec une fermeture velcro. Enfin, le dos de la main est protégé par une mousse EVA qui contribue à l’aspect “bulky” du gant. On notera cependant l’absence de leash, fort regrettable, et sur laquelle je reviendrai par la suite.
Pas mal de coloris au choix, du jaune traditionnel de la marque au noir classique, en passant par le vert, bleu ou encore rouge. Certaines couleurs sont en revanche difficiles à trouver. Mon modèle bleu tire sur le bleu marine, et le rouge est aussi assez foncé avec une dominance bordeau/bonbon.
Sur le plan sizing, ces gants taillent plutôt grand mais ont tendance à rapetissir légèrement pendant le séchage après les premières soirées post-ride. Il y a peu de tailles intermédiaires, la différence entre une taille M et L est assez importante. Ce modèle est assez large et pourrait poser problème aux mains fines.
La finition semble bonne et le premier contact est concluant : on se sent vraiment à l’aise dans cette paire de gants au toucher très doux. L’odeur de cuir est bien présente, on aime ou on aime pas.
Sur le terrain
Le Spark n’est pas le plus chaud des gants mais offre des performances honnêtes en la matière.
Rien de myrobolant au niveau imperméabilité, on se retrouve avec les mains humides quand les conditions s’y prêtent, tout comme avec la majorité des gants textiles. Avec le désavantage de sécher moins vite. Bref, je n’ai pas été très impressionné sur ce point.
Le confort est cependant très bon et le gant reste souple, avec l’avantage du cuir qui offre une excellente saisie. La tenue dans le temps reste à prouver mais après un peu moins d’une dizaine de sorties, rien à signaler mis à part une légère décoloration du cuir teinté.
L’absence de leash est… suprenante. A vrai dire je ne m’en suis même pas rendu compte lors de l’achat. Une paire de gants de ski sans leash en 2018, c’est un peu comme une voiture sans rétroviseurs : on n’imagine pas la chose possible. Est-ce le résultat d’une lignée de gants orientés “work gear” de la marque ? Peut-être.
En tous cas c’est réellement pénalisant dans les remontées si vous avez l’habitude de régulièrement les enlever. Point bonus si vous n’avez pas de poche assez grande dans votre veste pour les y glisser temporairement. On les cale sous une jambe, on se débrouille, ce n’est pas une catastrophe mais c’est un point négatif important au niveau confort d’utilisation.
Enfin, un dernier problème constaté juste avant de publier cet article. Vous vous souvenez de la décoloration relevée un peu plus tôt ? Et bien mon modèle de couleur bleu déteint de manière assez substantielle à l’intérieur des manches de ma veste, qui sont en train de passer du rouge au noir. Ce dernier point vient clore, tout du moins pour le moment, la longue liste de défauts de cette paire.
Verdict
Je reste sur un avis très mitigé concernant le Spark de Black Diamond. D’un côté cette paire fait le job, elle s’avère confortable, mais de l’autre elle n’a rien de vraiment remarquable et présente au final pas mal de défauts qui, s’ils sont mineurs pour la plupart, s’additionnent pour placer ce modèle en queue de peloton face à d’autres produits.
Reste à voir comment ils vont se comporter dans le temps, le choix d’une paire en cuir étant pour moi dictée par les multiples paires déchirées au niveau des doigts au carving. Cette saison n’est certe pas la plus propice pour tester ce dernier point, les jours de peuf se succédant depuis début décembre.
Seul argument pour faire pencher la balance en leur faveur, le prix. Une cinquantaine d’euros seulement, soit un tarif attractif pour une paire full cuir : Black Diamond Spark.
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