Blog update #1 : mon kit de sécurité avalanche est arrivé !
Il m’en aura fallu du temps pour finalement me décider et m’équiper !
Pratiquant de plus en plus le hors-piste, j’ai participé début février à la journée Freeride Attitude aux 2 Alpes pour me renseigner, puis après avoir encore hésité, j’ai finalement commandé et reçu mon kit de sécurité avalanche : arva, pelle et sonde.
Pourquoi avoir franchi le pas ?
Parce que tout simplement, il faut être un peu c** pour faire du hors-piste sans ce type de matériel. Alors oui, entre slalomer entre trois sapins sur le bord de piste sur une pente faible et faire sa trace sur une pente vierge à 40°, le risque n’est pas le même. Mais dans le second cas, c’est tout simplement indispensable. Tout va bien quand rien n’arrive, jusqu’au jour où. Après, c’est un peu le paradoxe : on achète du matériel performant qui peut nous sauver la vie (et celle des autres), mais qu’on espère ne jamais avoir à utiliser.
Qu’est-ce que tu as acheté ?
Je ne voulais pas mettre des milles et des cents, d’autant plus que pour quelqu’un qui va avoir une utilisation très faible de son DVA (quelques entrainements au fil de la saison, en espérant, comme tout le monde, ne pas avoir à m’en servir en conditions réelles, contrairement par exemple aux pisteurs qui peuvent avoir à intervenir sur des avalanches plusieurs fois par saison), les modèles d’entrée de gamme sont souvent plus adaptés car plus faciles à utiliser, et donc moins sources d’erreur sur le terrain.
D’un autre côté, je ne voulais pas non plus échanger la possibilité de gagner de précieuses minutes lors de la recherche d’un pote sous la neige pour quelques euros d’économie.
Au niveau DVA, je me suis orienté vers le BCA Tracker 3. Ce n’est vraiment pas le moins cher, mais ses dimensions ont largement contribué à ma décision : c’est un des plus petits du marché. L’usage en décidera, mais l’idée est de le porter dans la poche de mon pantalon au lieu du harnais, comme le font de plus en plus de pros, ce qu’on peut lire ici ou là. Personnellement le ressenti du harnais ne me plait pas du tout, et la chute sur piste avec ne doit pas être super fun…
Les autres raisons de ce choix sont la rapidité de cet arva et le fait de pouvoir lire facilement la position de plusieurs émetteurs en mode recherche. La bonne durée de vie des piles a entériné ce choix.
Accessoirement, j’avais 40€ de réduction sur Ekosport, le site où je l’ai commandé, et le BCA Tracker 2 n’était plus dispo. J’avais un moment considéré l’Arva Evo 4, mais après avoir lu quelques reviews, ses dimensions semblaient en faire un DVA plutôt encombrant et lourd.
Donc entre mes 40€ de réduction, les soldes, et encore -10% par dessus, le Tracker 3 qui était affiché à 265€ (on le trouve souvent à 300€ dans les autres magasins) m’a coûté moins de 200€, ce qui est inférieur au Tracker 2 ou à l’Arva Evo 4 (200 à 220€ pour ces modèles).
MAJ 11/16 : au moment où j’écris ces lignes, le deal le plus intéressant est actuellement sur Amazon : BCA Tracker3. Ce n’est évidemment valable qu’à un instant t, les prix variant constamment. N’hésitez donc pas à faire le tour des sites spécialisés pour comparer les prix.
Ensuite, au niveau pelle et sonde, mon premier critère était que tout rentre dans mon sac. J’ai donc pris une pelle télescopique, l’Arva Access TS. Un peu plus chère que sa petite soeur en deux parties, mais au moins je n’ai pas de problème pour la faire rentrer, et elle est un peu plus longue une fois dépliée, ce qui est toujours utile pour être plus efficace en creusant. Payée 28€ avec mes 10%, contre 25€ pour l’Access classique.
Et donc en sonde, et bien j’ai un peu fait un choix par défaut. J’avais trouvé moins cher sur Glisshop, mais en prenant en compte mes bons de réduction et les frais de port, c’était plus intéressant de tout commander chez Ekosport. Par contre j’avais repéré une sonde de 2.40m en 8 brins, ce qui aurait été super pour la faire rentrer dans mon petit sac, mais elle n’était plus dispo. Je me suis donc reporté sur une 2.80m en 7 brins alu après avoir constaté qu’il n’y avait pas meilleur marché même en 2.40m. Il s’agit de la Black Diamond Quick Probe Tour 280. 45€ normalement, payée 40€.
Est-ce qu’une grande sonde est utile par rapport à une 2.40m et faut-il aller jusqu’à 3.20m ? Clairement, qui peut le plus peut le moins. Après, il y aura toujours des cas extrêmes, comme l’avalanche qui a emporté des lycéens en début de saison aux 2 Alpes. Elle a terminé sa course dans une cuvette, et les secours ont du sonder sur une hauteur de… 7m de neige.
Au final j’ai donc payé 270€ pour ce pack, soit le prix affiché du Tracker 3. Je pense ne pas avoir fait une trop mauvaise affaire ;).
Ca rentre dans ton sac tout ce bazar ?
Il y a quelques semaines, je faisais une review du Raptor 14 d’Osprey, mon nouveau sac pour une utilisation VTT et snowboard. C’est un tout petit sac (14L), et à première vue, on n’imaginerait pas que tout le matos puisse rentrer dedans. J’avais donc gardé comme option de caser certains éléments en dehors du sac, en les bloquant via les sangles. Comme attendu, cette satanée sonde et ses brins de 40cm (format le plus courant) ne facilitent vraiment pas les choses ! Surtout que les brins sont un peu plus long quand on prend en compte la partie qui vient s’insérer dans le brin suivant. Mais oui, tout rentre, et mieux encore que je ne l’aurais pensé.
La sonde est donc le seul élément à vraiment étirer le sac dans toute sa longueur. Le manche de la pelle étant en deux partie, aucun souci pour le faire rentrer. Le godet est bien pris dans la poche qui se ferme avec les sangles, et le dispositif destiné à accueillir un casque de VTT me sert à le sécuriser encore davantage.
Et en pratique, ça donne quoi ?
J’étais hier aux 2 Alpes pour profiter d’un peu de répit au niveau fréquentation. En revanche, il faisait moche, et après quelques runs dans le brouillard, je suis monté au DVA Park : c’était l’occasion parfaite pour tester le nouveau matos et m’entrainer à son utilisation. J’y ai rencontré deux chambériens, avec qui nous nous sommes relayés pour partir à la recherche des fameuses boites émettrices.
Premier passage avec une seule victime : in ze pocket. Balise vite trouvée et sondée en cinq minutes.
Deuxième passage avec deux victimes : catastrophe. J’ai vite trouvé la zone qui me paraissait être la bonne, par contre après 7-8 minutes de sondage, pas moyen de faire bipper la boite.
Troisième passage : bis repetita. Zone assez vite trouvée aussi, mais il aura fallu un bon bout de temps avant que ma sonde ne tombe sur l’émetteur, situé à 1m du point où le signal était le plus fort. Il faut que je m’améliore en recherche fine. Il est aussi facile de se faire piéger quand les hauteurs de neige sont différentes, comme c’était le cas, car en collant le DVA contre elle, on obtient forcément un signal plus fort quand la neige est plus basse, même si l’on est 50 cm plus loin.
Le Tracker 3 est en tous cas ultra rapide, beaucoup plus que les DVA d’entrée de gamme que nous avions lors de la journée Freeride Attitude, ce qui permet de vite arriver dans la bonne zone. Je ne sais pas encore comment la vie des piles va évoluer, mais après une demie heure en mode recherche je suis toujours à 99%. Le système de blocage de la sonde Black Diamond est efficace, et très facile à activer/désactiver.
Au niveau du port du DVA, il est resté dans ma poche toute la journée, sans se faire remarquer. De plus, la recherche me semble plus confortable qu’avec un port au harnais, car le leash plus bas permet de descendre plus facilement au contact de la neige, et on ne doit pas se promener manteau entre-ouvert. Pour l’instant, la solution me satisfait donc entièrement.
Bref, il ne reste plus qu’à m’entrainer encore pour devenir plus efficace !
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