Apprendre le snowboard : ce qu’il faut savoir avant de se lancer
Bienvenue dans cette nouvelle série d’articles qui faisait jusqu’à maintenant cruellement défaut !
Je vous propose dans cette série résolument tournée vers les débutants de vous prendre par la main pour faire le point sur ce que vous devez savoir afin d’apprendre facilement les bases du snowboard. A noter que je ne suis pas moniteur, et ça fait pas mal d’années que j’ai mis pour la première fois mes pieds dans une paire de fix, mais les amis que j’ai aidé à débuter ont progressé suffisamment rapidemment pour que j’ai l’audace de penser pouvoir donner quelques bons conseils. Cela étant dit, si vous voulez vraiment progresser aussi vite que possible, le meilleur moyen d’y parvenir est d’aller prendre des cours avec un moniteur qui pourra vous corriger pas à pas ;).
Bref, cette série est composée de plusieurs articles thématiques et vous retrouverez en introduction de chacun d’entre eux une petite liste qui référence chaque partie. Les liens seront mis à jour au fur et à mesure de la publication de chaque article. Sur ce, bon ride et bonne chance !
- Apprendre le snowboard : ce qu’il faut savoir avant de se lancer
- Apprendre le snowboard : réussir ses premiers virages
- Apprendre le snowboard : progresser et attaquer la pente en toute confiance
- Apprendre le snowboard : apprendre à carver
- Apprendre le snowboard : poudreuse, hors-piste et neiges difficiles
Comment bien débuter le snowboard : les questions que tout le monde se pose
Combien de temps vais-je galérer avant de devenir autonome ?
Il est difficile de répondre précisément à cette question tant la réponse varie de personne à personne ! La progression est rarement linéaire, et le fait de prendre plus de temps au tout début de sa pratique ne veut pas dire que l’on va avoir du mal à atteindre un bon niveau rapidemment. Comme nous allons le voir un peu plus loin, avoir pratiqué d’autres sports de glisse peut fortemment influencer cette progression et vous faire avancer très vite sur certains concepts. Vous pouvez par exemple avoir du mal à rester sur la planche hors des fixations lors de vos premiers mètres mais être très vite à l’aise un peu plus tard quand la pente s’accentue.
En ce qui concerne le fait d’être “autonome”, c’est à dire pouvoir descendre à peu près n’importe quelle piste en étant assez confiant pour ne pas terminer à pied, le snowboard est relativement tolérant. Vous allez très vite apprendre à descendre en “feuille morte”, et bien que cette méthode ne vous confère aucun point de style, elle vous permettra de rejoindre en sécurité le reste du domaine après avoir confondu piste bleue et noire alors que vous n’avez que quelques jours de pratique derrière vous.
Ski, skateboard, wakeboard : avoir déjà pratiqué un autre sport de glisse est-il un avantage pour progresser en snowboard ?
Indéniablement, avoir pratiqué un sport de glisse par le passé, quel qu’il soit, et à fortiori les deux pieds sur une planche, est un avantage. Beaucoup de notions sont communes et se reportent d’un sport à l’autre, de la simple sensation de la glisse à celle d’engagement vers l’avant dans la pente en passant par l’adoption d’une bonne position sur la planche ou la mise en virage.
“Avoir pratiqué un sport de glisse par le passé […] est un avantage.”
Avoir fait du skate va vous permettre de rapidemment mettre le pied à l’étrier dès le départ. Avoir fait pas mal de windsurf m’a permi quand j’ai débuté de ne pas avoir d’hésitation pour mettre du poids sur l’avant afin de facilement faire pivoter la planche dans les parties pentues. Etre un skieur averti vous confère une bonne lecture du terrain, des types de neige, et de la sensation de glisse sur cet élément. Les exemples sont nombreux et si vous avez pratiqué un ou plusieurs de ces sports, votre progression n’en sera que facilitée.
Si ce n’est pas le cas, pas d’inquiétude ! Apprendre le snowboard, ce n’est pas sorcier, et en lisant tous les bons conseils distillés dans cette série d’articles, vous deviendrez autonome en un minimum de temps !
Est-ce qu’apprendre le snowboard est plus difficile que débuter le ski ?
Encore une fois, la question n’est pas facile ! Les avis divergent et le consensus est difficile à établir sur le sujet. Sans doute parce que chaque discipline présente un niveau de challenge différent selon les différentes phases de progression. Tout comme votre background : avec quelques années de skate dans les jambes vous serez bien plus à l’aise en snowboard, alors qu’une maitrise des rollers sera bénéfique en ski.
L’idée générale qui se dégage est quand même qu’il est plus difficile de débuter le snowboard, mais qu’une fois les premiers jours passés, la progression est ensuite bien plus rapide qu’en ski.
Apprendre le snowboard : quels risques et comment se protéger ?
Face au ski, le snowboard a un avantage conséquent : vous n’avez pas un bout de bois de près de deux mètres attaché à chaque pied, dont je vous laisse calculer le couple qu’il exerce sur votre genou pour chaque kilo de pression à son extrêmité. Les blessures du genou, épée de damoclès du skieur, sont donc assez rares en snow. D’ailleurs, si on met de côté les pratiques un peu extrêmes, le risque de blessure diminue pas mal une fois que vous maitrisez les virages. C’est surtout à vos début qu’il va falloir être attentif, car c’est la plupart du temps en voulant amortir une chute qu’on se blesse, comme en témoignent les lésions du poignet et de la main qui sont les plus fréquentes. Apprendre à chuter et accepter la chute font partie de l’apprentissage du snow !
La faute de carre est aussi assez douloureuse puisqu’elle prend par surprise et peut s’avérer très violente. Etant donné que nous sommes en 2018 et plus en 1989, porter un casque devrait être pour vous un réflexe automatique.
“Porter un casque devrait être pour vous un réflexe automatique.”
On trouve tout un tas de protections pour quasiment toutes les parties du corps. Aucune n’est vraiment indispensable, mais si vous pouvez vous en procurez, n’hésitez pas une seule seconde, le gain psychologique de savoir qu’on est protégé et que la chute n’est pas synonyme de douleur intense marche à merveille pour vous mettre en confiance et faire décoller votre progression. Parmis les plus communes, on retrouve :
- Les protège-poignets : bien utiles si vous débutez, puisque comme on l’a vu c’est à ce niveau qu’on déplore le plus grand nombre de blessures en snowboard chez les débutants.
- Les genouillères : également utiles lors de vos errements en carre front et les pièges tendus par les plaques de verglas. A noter que certains pantalons de snowboard ont une petite mousse au niveau des genoux : elle ne procure pas vraiment de protection contre les chutes mais s’avère confortables quand vous devez vous arrêter pour attendre vos potes ou vous reposer.
- Le short de protection : intéressant s’il protège bien le coccyx et les hanches, vous allez souvent tomber sur ces parties de votre corps.
- La dorsale : mis à part en hors piste, j’ai du mal à me faire une idée sur son intérêt. En revanche, même sur piste, attention au contenu de votre sac qui peut se transformer en danger potentiel à la moindre chute. Certains sacs intègrent une dorsale en D3O, une mousse qui se durcie à l’impact en restant souple le reste du temps, ce qui en fait une option qui ne gêne aucunement les mouvements.
Anatomie d’un snowboard : introduction
Pour que les explications qui vont suivre tout au long de cette série soient le plus clair possible, une petite mise au point rapide s’impose pour être sûr que quelques termes de base soient explicites.
Une planche de snowboard prête à partir sur les pistes peut être décomposée en deux éléments : la planche en elle-même, et les fixations.
La plupart des planches possèdent deux spatules, courament appelées nose (à l’avant) et tail (à l’arrière). Pour les planches directionnelles, on parle parfois de talon pour le tail. De chaque côté de la planche, entre les spatules, on trouve une large découpe, le sidecut. Un cerclage métallique entoure la planche et recouvre ce sidecut. Il forme une carre de chaque côté : c’est cette partie qui mord dans la neige et permet à la planche de tourner ou freiner. On parle de carre frontside pour celle qui se situe sous vos orteils, et carre backside pour celle qui se situe sous vos talons.
J’en profite pour faire un petit apparté sur le frontside et backside et clarifier ces deux termes qui nous viennent notamment du surf et prêtent souvent à confusion tant ils sont utilisés de manière différente par les disciplines qui ont précédé le snowboard. A l’origine, ils permettent historiquement de distinguer les deux types de virages quand on surf une vague, ou, dans notre cas, une pente enneigée, de la manière suivante :
- Le virage frontside : il se fait dos à la montagne, en appui sur vos talons. Pour l’observateur en bas de la pente, ou sur la plage en surf, le rideur lui fait face.
- Le virage backside : il se fait dos à la pente, en appui sur vos orteils. Pour l’observateur en bas de la pente ou sur la plage en surf, le rideur lui tourne le dos.
Les rotations en freestyle suivent ce principe. Un 180° frontside est une rotation où vous gardez l’aval face à vous, tandis qu’un 180° backside vous oblige à lui tourner le dos.
En revanche, c’est différent en jib, c’est à dire sur les modules que vous pouvez retrouver en snowpark, dont la terminologie vient plutôt du skateboard. Si vous prenez un rail en boardslide frontside, vous tournez le dos à l’aval, en appui sur votre carre frontside.
De manière générale, il est maintenant couramment admis que le virage frontside est un virage sur la carre frontside, soit en appui sur les orteils (toeside turn), et qu’un virage backside s’effectue sur la carre backside, soit en appui sur les talons (heelside turn). Bref, revenons à nos moutons d’altitude.
Sous la planche, le revêtement en plastique (en p-tex plus exactement, je vous épargne le nom exact à ralonge) constitue la semelle. Sur la planche, on trouve deux rangées de trous avec un pas de vis : ce sont les inserts qui permettent de visser les fixations. Sur les planches Burton modernes, un rail se substitue à chaque rangée d’inserts et permet plus de précision dans le réglage l’écartement entre les deux fixations ou stance.
La plupart des fixations sont constituées d’une embase, d’un spoiler, et de straps. J’ai écris un article spécialement sur le sujet, que je vous laisse découvrir en détails ici : tout savoir sur les fixations de snowboard et comment les choisir.
Matériel : location ou achat ?
Si vacances au ski rime avec location, que ce soit pour le logement ou le matériel, la question de l’achat de ce dernier est légitime. Sur le plan purement économique, avoir son propre matériel est très rapidemment rentabilisé. Avec une seule semaine par an en station, vous pouvez changer votre matériel de débutant à la fin de la seconde année en le revandant, tout en rentrant dans vos frais en ayant profité de matos moderne et en parfait état.
“Est-ce raisonnable d’acheter son matériel dès le départ ?”
Mais est-ce raisonnable d’acheter son matériel dès le départ ? Oui et non. Attendez quand même une ou deux sessions pour déterminer si vous êtes sûr de continuer. Commencez par acheter vos boots avant toute autre chose. Celles de location font rarement l’affaire : un paquet de pieds sont passé dedans avant les votres, les chaussons sont tout déformés, elles ne maintiennent jamais correctement. Le problème est exacerbé si vous avez un pied qui sort un peu de l’ordinaire et nécessite un modèle plus spécifique ou un chausson très bien ajusté.
Si vous voulez refaire le calcul et en apprendre plus sur le sujet, j’ai là encore un article spécialement dédié à cette problématique : vaut-il mieux louer ou acheter son matériel de ski ou de snowboard ?
Choisir le bon matériel pour débuter
Si vous achetez votre matériel rapidemment, gardez une chose en tête : vous allez vite délaisser la planche qui va vous servir à débuter. Après une vingtaine de journées, vous aurez atteint un niveau suffisant pour vouloir quelque chose de plus spécialisé, que ce soit du côté freestyle ou freeride. Pour autant, pas d’inquiétude ! Si vous débutez avec une planche polyvalente freestyle, assez courte, elle pourra vous servir par la suite à faire un peu de freestyle même si vous optez pour du matos freeride plus haut de gamme. Sinon, elle pourra devenir votre “planche à cailloux”, à sortir quand les conditions d’enneigement sont pauvres mais que l’envie de sortir rider se fait pressente. Vous pourrez aussi la revendre en ayant rentabilisé votre investissement par rapport à la location.
Ce qui nous ammène au deuxième point important : que vous achetiez ou louiez votre matos, choisissez-le en rapport avec votre niveau. Inutile de prendre le pack “Noir delamorkitu” alors que vous débutez, le matos sera trop difficile à maitriser alors que vous recherchez pour vos débuts une planche et des fix tolérantes aux erreurs et faciles à déformer pour vos premiers virages.
Bref, c’est un sujet de taille, et je vous redirige pour ce choix vers un de mes articles consacré au sujet : comment choisir sa planche de snowboard pour débuter et progresser.
Regular ou goofy ?
Pour votre toute première fois, avant même d’aller chercher votre matériel de location, il va falloir déterminer dans quel sens vous allez rider, c’est à dire quel pied sera devant, et lequel sera derrière.
Ceux qui rident avec le pied gauche devant (les plus nombreux) sont regular. Ceux qui rident avec le pied droit devant sont goofy. Ce n’est pas vraiment un choix conscient, la plupart des droitiers sont regulars, mais il arrive que certains soient naturellement goofy, comme votre honorable serviteur. Pour le vérifier, plusieurs solutions.
“Amusez vous à glisser sur un parquet en chaussettes…”
Si vous avez déjà fait du skate, du surf, bref qu’avancer sur une planche et regardant sur le côté ne vous est pas étranger, vous devez déjà savoir la posture que vous préférez. Sinon, il y a deux techniques. La première, c’est celle de la glissade : amusez vous à glisser sur un parquet en chaussettes pour déterminer si vous vous sentez plus à l’aise avec le pied droit ou le pied gauche pointé vers l’avant. La seconde est celle de la chute impromptue en avant. C’est la plus sournoise : demandez à quelqu’un de vous pousser en avant quand vous ne vous y attendez pas. Vous allez forcément faire un pas en avant pour garder votre équilibre. Le pied que vous avez utilisé pour vous rattraper est celui qui sera à l’avant de votre snowboard.
Vous savez maintenant quoi répondre quand le skiman (la personne qui va préparer votre matériel) vous demandera si vous êtes goofy ou regular au moment de régler vos fixations !
Quels réglages pour débuter ?
Une autre question à laquelle il vous faudra probablement répondre est celle de vos angles de fixations. Il est en effet possible de jouer sur ce réglage qui détermine l’angle de vos pieds sur la planche par rapport à la perpendiculaire de celle-ci. Si le skiman vous propose de vous mettre en canard, pas de panique, il ne se moque pas de vous.
Le réglage en “duck stance” est le plus courant de nos jours : le pied avant pointe vers l’avant, le pied arrière pointe vers l’arrière, d’où l’analogie avec le palmipède au bec jaune. Le réglage peut être symétrique, par exemple 15° à l’avant et -15° à l’arrière, ou pas, par exemple 15° à l’avant et -9° à l’arrière. C’est un setup très prisé pour le freestyle, parce qu’il permet de rider switch (avec son pied arrière qui devient le pied avant) aussi bien que regular, et donne une position neutre sur la planche.
“Je privilégierais un duck asymétrique…”
Un autre réglage possible pour débuter est d’avoir le pied arrière à 0°, c’est à dire perpendiculaire au sens de la glisse, et un angle positif à l’avant, par exemple +18/0. On est ainsi un peu plus tourné vers l’avant mais le positionnement de la hanche bloque la rotation dans l’autre sens, rider switch est donc bien moins aisé.
Enfin il y a le “forward stance”, avec les deux pieds qui pointent vers l’avant. C’est le réglage que j’utilise le plus souvent, mais je ne le conseille pas pour débuter : il est trop facile de prendre de mauvaises habitudes avec ce stance. En plus, c’est probablement le moins stable de tous, donc pas vraiment le plus pratique pour débuter.
Quant aux deux autres, ils ont chacun leurs avantages et inconvénients. Rider duck peut vous permettre de partir dans l’autre sens de temps à autre, surtout si vous n’êtes pas très sûr de votre choix de pied avant. C’est en plus un stance super stable. Rider avec le pied arrière à 0° vous positionne dans le sens de la glisse, il est plus facile de voir ce qui vous fait face. Vous partez sur une approche plus directionnelle. Personellement, je privilégierais un duck asymétrique, du style +18/-9, mais les deux approches sont possibles.
Pour en savoir plus sur tous les réglages possibles de fixations, je vous renvois vers mon article sur le sujet : comment régler ses fixations de snowboard.
Prendre des cours ou s’auto-former pour rapidemment progresser ?
Rien de tout ça, il suffit de lire Glisse Alpine !
“Il suffit de lire Glisse Alpine !”
Euh… oui, bon, peut-être pas. En voilà en tous cas une question qui fait débat. D’un côté, le snowboard est une forme de glisse assez libre, qui rejoint pas mal d’autres sports, du surf au skate en passant par le kite ou la wakeboard. Beaucoup de rideurs ont acquis un très bon niveau sans jamais prendre un seul cours. Mais si apprendre le snowboard est relativement facile comparativement au ski, il est aussi extrêmement facile de prendre de mauvaises habitudes qui vont vous donner la sensation de progresser rapidemment avant que cette progression s’arrête de manière brutale.
S’il est parfaitement possible de s’auto-former, il faut rester vigilant lors de sa progression afin d’éviter ces pièges, et un petit cours de temps à autre est peut-être la bonne solution pour jalonner son évolution ou passer outre un point de bloquage.
Quel terrain de jeu pour faire ses premiers virages ?
Pour vos premières glisses, pas besoin de grand chose ! Comme nous allons le voir dans le prochain article, vos premiers pas vont se faire sur le plat, et vous allez même apprendre à remonter une pente faible. Après ces premières manoeuvres qui vont vous occuper une à deux heures, une pente faible sera suffisante pour apprendre à faire vos premiers virages.
Je vous conseille donc pour débuter de prendre un forfait pour les remontées en espace débutant que proposent la plupart des stations et domaines. Donnant souvent l’accès à des pentes desservies par téléski, il coûte bien moins cher que pour l’accès à toutes les pistes, et s’avère suffisant pour votre première journée. C’est un des multiples point que j’aborde dans mon guide “Apprendre le snowboard : 7 astuces pour débuter et progresser efficacement” que vous pouvez télécharger gratuitement à la fin de cet article.
What’s next ?
Maintenant que vous avez ces information de base, on va pouvoir attaquer le vif du sujet en chaussant les fixations et en se rendant sur les pistes pour vos premiers virages ! Le prochain article de cette série abordera toutes les bases nécessaires, des premiers pas sur le plat à l’enchainement de virages, en passant par l’utilisation des remontées mécaniques, la descente en feuille morte ou encore un éclairage sur deux techniques qui vous ne disent pas encore grand chose : la co-rotation et la contre-rotation.
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Dans ce guide gratuit d'une dizaine de pages, je partage avec vous 7 conseils qui m'ont permis d'apprendre rapidemment le snowboard et qui me sont encore utiles aujourd'hui après des années de pratique !
En appui sur les talons pour un virage frontside? J’aimerai bien voir le résultat 😉
Je crois qu’il y a une inversion talons/orteils dans la définition du frontside/backside!
Pour le reste, l’article est top!
Salut Mat,
Merci, j’ai apporté quelques précisions à l’article pour que ce soit plus clair.
C’est vrai qu’aujourd’hui globalement quand on parle de virage frontside on pense à carre frontside mais à l’origine un virage frontside c’était plutôt un virage sur la carre backside. Tu entends encore parfois les termes utilisés comme en surf, d’où ma vaine tentative pour les détricoter de manière claire.
Les anglophones ont facilement résolu le problème avec les termes toeside et heelside pour éviter la confusion, par chez nous je suis pas sûr que “virage en appui sur les talons/orteils” soit très utilisé mis à part pour l’apprentissage des débutants, en tous cas perso c’est pas des termes que j’utilise ou entend très souvent au jour le jour (ce serait plutôt virage carre front/back) même s’il est vrai qu’ils sont beaucoup plus clairs.
Hello,
Vos conseils sont très utiles car je débute en snowboard, après 3 jours en stations j’arrive à faire la feuille morte et à faire des virages frontside et backside. Cependant j’ai un gros bloquage sur les lignes droites, de faible pente où il faut prendre de la vitesse. J’ai fait de grosses chutes très douloureuses quand ma planche sur met sur un des cares par suprises. Au fait je peux faire une noire sans problème mais je suis incapable de faire une piste étroite qui suit le flanc de la montagne, je suis sur le carré black et tout à coup le carré front plante et c’est la violente chute et vice versa. Avez-vous des conseils car ça me pourri vraiment la vie, je n’ose pas prendre de vitesse à plat car la chute est très violente, merci de votre aide.
Valentin – 34 ans
30 ans de ski
3 jours de Snow
Salut Valentin,
Il faut que tu réserves les traversées sur la semelle aux passages à basse vitesse et à de brèves transitions. Il n’y a pas de secret, même si avec la pratique tu vas réussir à mieux ressentir la planche et à rester bien centré, ça reste une position très instable dans laquelle tu es à la merci du terrain puisque la planche n’a aucune accroche quand elle glisse sur la semelle et les carres sont à l’affût du moindre amas de neige dans lequel prendre appui. C’est d’ailleurs l’appui des carres sur les irrégularités de la piste qui permet d’aller en ligne droite sur la semelle, mais à chaque renvoi elles génèrent un petit déséquilibre qui quand tu prends de la vitesse deviennent intenables.
De manière générale je te conseille de rester sur une carre ou l’autre, même si c’est très léger. Plutôt front d’ailleurs, plus facile à tenir, mais ça dépend évidemment de la configuration de la pente qui te pousse souvent vers le front ou back. Essaye de garder suffisamment d’appui sur les deux pieds pour que la planche ne dérape pas et que tu suives une très légère courbe qui va te permettre de continuer à prendre de la vitesse en décrivant une presque ligne droite. Si tu as ne serait-ce qu’un tout petit peu de dévers tu peux en général tenir cette carre, quitte à induire un peu de dérapage pour te recentrer sur la piste, sinon il faut alterner.
Je ne pense pas que ce soit l’un de tes problèmes mais lors de ton changement de carre à faible vitesse n’hésites pas si besoin à tordre la planche en initiant avec le pied avant si tu as du mal à la faire pivoter.
J’espère que ça va te permettra d’éviter quelques chutes, les longues traversées c’est un peu la lose en snow parce que tu dois souvent rester une éternité sur la même carre en la gérant finement, tu finis par avoir des crampes donc tu passes en switch, mais si t’es pas en duck tu finis avec un torticolis…. bref, c’est le genre de chose que tu apprends à éviter autant que possible 🙂 .
Salut ! Ton site me plaît bien ahah !
Si je peux ajouter mon expérience perso, surtout ne pas oublier les genouillères, les protèges poignet et le rembourrage des fesses sous peine de passer une très mauvaise première journée de snow
Un peu de persistance, de l’envie, (quelqu’un avec de bons conseils) et le tour est joué, après ce n’est que du bonheur. Avec l’expérience on prend de plus en plus de plaisir !