Apprendre le snowboard : apprendre à carver pour rider avec style
Pour ce quatrième volet de la série Apprendre le snowboard, il est temps de passer aux choses sérieuses. Après avoir appris à survivre sur les pistes, il est temps de les dompter.
Vous réaliserez rapidemment qu’après les premières journées où la joie de progresser rapidemment s’estompe, passer son temps à déraper sur les pistes devient vite lassant. Entre donc sur la scène le carving, ou l’art de glisser non plus avec sa planche en travers de la piste, mais pointée dans la même direction que son déplacement. Plutôt que faire déraper la planche pour perdre de la vitesse, on utilise le sidecut pour la faire changer de direction comme si elle était calée sur un rail.
Quelles que soient vos inclinations, savoir carver est indispensable, que ce soit pour progresser vers une pratique freecarving et glisser à quelques centimères de la neige, ou en freestyle, tant pour envoyer des rotations ou sur le half-pipe. De nombreux flat tricks requièrent également une excellente maitrise du carving, regular comme switch. Dans l’ensemble, savoir carver permet un bien meilleur contrôle de la planche que simplement déraper, même si vous souhaitez vous limiter à une pratique “à la cool” en famille.
Dans cet article nous allons donc voir :
- Quelles sont les conditions optimales pour carver
- Comment éviter les accidents
- Les bases pour passer d’un virage dérapé à un virage carvé
- Comment maitriser sa vitesse en adaptant ses courbes
- Comment adapter ses appuis selon le type de neige
- Comment appuyer ses courbes et changer de carre dans les airs
- Eurocarve, Vitelli turn et Extreme Carving
- Le matériel et réglages pour carver fort
Vous pouvez également retrouver les autres articles de cette série grâce aux liens suivants :
- Apprendre le snowboard : ce qu’il faut savoir avant de se lancer
- Apprendre le snowboard : réussir ses premiers virages
- Apprendre le snowboard : attaquer la pente en toute confiance
- Apprendre le snowboard : apprendre à carver
- Apprendre le snowboard : poudreuse, hors-piste et neiges difficiles
Public visé : niveau débrouillard à intermédiaire
Quelles sont les conditions optimales pour carver ?
S’il est possible de carver au sens large dans presque toutes les conditions, ces dernières ne se valent pas toutes pour vraiment prendre son pied en ridant sur un rail.
Commençons par la pente. Pour débuter, vous choisirez une pente faible, qui vous permettra de ne pas prendre trop de vitesse trop rapidemment. Contrairement à la progression en dérapage, les virages carvés font perdre peu de vitesse et imposent de jouer avec la largeur de la piste pour maitriser sa vitesse. La largeur de piste disponible est donc également un critère déterminant : plus vous avez d’espace dans la largeur, plus vous pouvez perdre de vitesse.
Avec l’expérience et le matos qui va bien, vous pourrez vous attaquer à des pentes plus fortes, jusqu’à un certain point.
La qualité de la neige est primordiale et la qualité optimale va varier selon, encore une fois, votre niveau et votre matériel. Tout comme la qualité de la piste. La graal pour carver, c’est la piste fraichement damée qu’on dévale à 9h30 juste après l’ouverture des remontées. Plus elle va se dégrader au long de la journée, plus l’accroche va se dégrader. Plus la neige est dure, moins cette dégradation sera rapide. Concrètement, s’il a neigé pendant la nuit, dépêchez-vous pour en profiter. Si ça fait trois semaines qu’il n’est pas tombé un flocon, vous pourrez jusqu’à 16h carver sur du béton.
Revenons sur la qualité de la neige. Plus elle est douce, plus la carre s’enfoncera facilement et donnera un bon début d’accroche. Mais le problème avec une neige douce est qu’elle oppose trop peu de résistance quand les virages sont un peu plus appuyés et finit par se dérober sous la carre. Une neige douce (s’il a neigé la veille par exemple) peut faire l’affaire pour vos premiers essais à basse vitesse mais se révèle vite limitante.
Plus elle est dure, plus il sera difficile de faire mordre la carre. Mais avec une bonne technique et un matériel adapté, une neige assez dure est celle qui offre le plus d’appui et permet donc d’évoluer à plus grande vitesse sur des courbes plus serrées.
La qualité de neige optimale est donc un compromis : trop douce et l’on ne peut pas prendre assez d’appui, trop dure et l’accroche fait défaut. Le must pour le commun des mortels est probablement une neige assez dure mais qui laisse apparaitre les sillons de la dameuse. Dans ces conditions l’accroche est excellente et facilement exploitable avec un peu d’entrainement.
Un mot sur la sécurité
Avant de passer à la technique, rapide point sécurité. Gardez en tête qu’au moins 50% du public en station (probablement 80% pendant les vacances scolaires) est incapable de correctement estimer l’évolution des skieurs en aval, prédire leur trajectoire, et maitriser tant leur propre vitesse que trajectoire pour éviter une collision. Les sources du phénomène sont multiples, allant du grand débutant (que nous avons tous été) qui malgré toute la bonne volonté du monde se fait piéger, aux inconscients lancés à 90km/h sur des snowblades lors de leur deuxième journée de “ski”.
Malrgé votre priorité par rapport aux skieurs en amont, carver sur la largeur de la piste est donc une entreprise risquée et vous devez considérer que votre sécurité repose entièrement sur vos épaules. Assurez-vous constamment que personne n’arrive derrière vous et dans le doute, abstinez-vous. Un snowboardeur qui, dans son bon droit, utilise pleinement la piste pour changer de direction sur un rail est un tableau pas si courant, et nombreux sont les pratiquants qui se font surprendre par sa trajectoire.
Du virage dérapé au virage carvé : les bases
Le passage d’un virage dérapé à un virage carvé repose dans le fond des choses sur un principe simple : augmenter l’appui sur le pied arrière pour ne plus laisser partir la planche en dérapage.
Pour commencer à expérimenter, revenez sur une piste bleue ou verte et entrainez-vous à faire des traversées sur une carre en modulant ces appuis. Vous devez laisser derrière vous une trace fine, en opposition à une trace large, signe de dérapage. Appuyez bien vos mollets contre les spoilers en carre back, et pliez les genoux en appuyant vos tibias contre la languette de vos boots en carre front pour augmenter l’appui sur la carre désirée.
Comme lors de l’article qui expliquait comment réaliser vos premiers virages, n’hésitez pas à faire des traversées en guirlande en modulant vos appuis pour déraper pour revenir sur une traversée carvée, et ainsi de suite.
Une fois que vous êtes capables de faire des traversées en carre front et en carre back sans déraper, il est temps de faire des vrais virages, liés entre eux. Restez sur des pentes modérées mais prenez un minimum de vitesse. Contentez-vous de bien répartir vos appuis et laissez le sidecut vous guider dans le virage.
Quand vous êtes à l’aise avec ces virages basiques, vous pouvez augmenter la pente et la vitesse pour améliorer votre recherche de l’accroche quand les contraintes sont importantes, mais aussi enchainer chaque virage beaucoup plus rapidement pour travailler sur votre passage de carre à carre. Un travail intéressant est de se fixer pour objectif de faire une descente entière en carvant, et adapter ses virages selon la pente, comme on va le voir un peu plus loin.
Une fois n’est pas coutume, pliez bien les genoux, notamment dans les grandes courbes : on a toujours l’impression d’être plus compressé que ce n’est réellement le cas. En carre back, vous pouvez aller chercher le grab de votre carre front avec la main arrière. En carre front, vous pouvez grabber avec votre main avant votre carre back.
Contrairement au virage dérapé où vous pouvez jouer avec la torsion de la planche pour aider au déclenchement du virage en faisant déraper le tail, on cherche ici à maintenir une pression constante sur la longueur de la planche pour que la carre reste sur un rail.
Adapter ses courbes pour maitriser sa vitesse
Alors qu’un virage dérapé fait perdre de la vitesse, un virage carvé en fait gagner. Maitriser cette vitesse passe donc principalement par l’allongement de chaque virage pour décrire des courbes plus complètes. Plus l’on utilise la largeur de la piste pour décrire des longues courbes qui s’éloignent de l’axe, plus l’on perd de vitesse. Plus les changements de carre sont rapides et les virages brefs, plus l’on conserve et accroit cette vitesse.
Accumuler trop de vitesse est un cercle vicieux : le rayon de nos courbes augmente pour ne pas déraper, on passe donc plus de temps avec la planche pointée vers le bas, et on accumule encore plus de vitesse.
Vous vous en apercevrez vite, carver sur sa carre back est plus difficile qu’en carre front, phénomène que j’explique dans mon article sur le sidecut. Le virage sur cette carre est donc déterminant. S’il n’est pas à la hauteur, vous limitez votre virage en carre front car vous entrez dans le cercle vicieux décrit précédemment.
Adapter ses appuis selon la qualité de la neige
On l’a vu précédemment, la qualité de la neige a une influence importante sur vos capacités à carver de manière plus ou moins aggressive.
Les neiges douces demandent vraiment à évoluer sur des oeufs et s’avèrent souvent impossibles à carver décemment. Si vous évoluez sur 20cm de fraiche très légère tombée dans la nuit et damée juste avant l’ouverture, ne vous étonnez pas d’avoir beaucoup de difficulté. Dès que l’on met un peu trop d’appui, la neige s’écrase sous la carre et l’on finit arrêté dans son propre sillon.
A l’opposé, les neiges dures supportent beaucoup d’appui sans se dérober, et le défi est d’optimiser l’accroche de la carre pour ne pas dérapper. C’est dans ces conditions qu’une bonne technique brille et que les petites erreurs se payent. Eles vous pousseront à optimiser l’appui vertical de la carre sur la piste, adopter une position plus ramassée, genoux exagérément pliés, avec votre poids plus à la verticale de la planche. L’idée est de faire mordre au maximum la carre dans la neige pour avoir l’accroche recherchée.
Appuyer ses courbes et profiter du pop
On arrive au moment d’aborder le côté vraiment, vraiment fun du carving. On parlera des virages à 3cm de la piste dans un instant, mais commençons par les transitions de carre à carre aériennes.
Une fois les virages carvés basiques acquis, vous allez pouvoir commencer à ajouter une bonne dose de dynamisme, surtout sur les courbes plus resserrées avec des changements de carre rapides en faisant usage du cross-under. L’idée avec le cross-under est de garder le haut du corps relativement stable tandis que l’on fait passer la planche de carre à carre sous son corps. On descend en ligne droite, dans l’axe de la piste, mais en faisant décrire des “S” très étirés à la planche en prenant appui sur chaque carre tour à tour. La technique a l’avantage de faire passer de carre à carre très rapidement, mais les appuis sont tout aussi brefs.
Plus qu’une courbe continue, vous devez avoir l’impression de rebondir de carre à carre, d’appui en appui. On pousse un peu la planche vers l’avant à la fin de chaque appui, pour profiter de la dégressivité du sidecut qui va aider à refermer le virage. On entre dans chaque courbe avec les genoux plus fléchis, on se détend lors de l’appui, puis on ramène les genoux au changement de carre qui s’effectue quelques centimètres au dessus de la piste.
Il n’est pas indispensable de quitter la neige lors de ce type de virage, mais c’est bien plus amusant.
L’eurocarve ou vitelli turn et l’extreme carving
L’eurocarve permet de mettre le pied dans le monde du freecarving, de l’extreme carving, ou tout autre nom que l’on souhaite donner à ce petit jeu fort agréable qui consiste à descendre aussi bas que possible sur la neige à chaque virage. Dans l’absolu, vitelli turn et eurocarve sont juste deux termes qui désignent un virage carvé au raz de la neige, corps déplié, où l’on pose la main, le coude, voir plus si affinité.
Là où l’eurocarve désigne en général un unique virage couché, l’extreme carving vise à les enchainer.
La question de la technique correcte à adopter est assez complexe, bien plus encore que la problématique de la co-rotation, qu’elle rejoint. La technique de carving utilisée en slalom, aussi employée par des pionniers comme Serge Vitelli (d’où le nom !), et celle recommandée par les références en extreme carving sont presque diamétralement opposées. Leur visée est aussi différente. Dans le premier cas on recherche l’efficacité pour changer de direction rapidemment en conservant, voir en augmentant sa vitesse. Dans le second, le but est d’enchainer les virages couchés, tant frontside que backside, en restant fluide.
Une grosse différence dans ces philosophies qui s’opposent, c’est le positionnement du haut du corps : le plus souvent face au nose de la planche en slalom (photo ci-dessus), alors que la méthode développée par les fondateurs de l’extreme carving prone l’alignement du corps avec la planche.
Ces deux domaines réunissant un corpus technique conséquent à eux seuls, voici quelques éléments rapides pour vous approcher du vitelli turn en cinq minutes.
Commencez avec une bonne base en virage carvé classique, et essayez de prendre de plus en plus d’angle en recherchant avant tout l’efficacité. Une erreur à éviter est de vouloir toucher la neige sans avoir l’angle requis pour positionner tout son corps au plus près de la piste. Ce faisant, on se penche vers la neige plutôt que garder le dos droit et bien souvent on finit par perdre l’accroche.
Vos genoux doivent quasiment toucher la neige et vous pouvez grabber votre carre back avec la main avant tandis que la main arrière est au contact de la neige.
Une fois que vous réussissez à carver assez bas, genoux fléchis, avec une bonne accroche, vous pouvez alors vous déplier vers l’avant. Au départ on a aussi souvent tendance à aller chercher la position finale sur la fin du virage, alors qu’on est déjà presque perpendiculaire à l’axe de la piste. C’est bien trop tard.
Ok mais j’ai envie d’y passer plus de cinq minutes et vraiment carver comme un foufou, comment m’améliorer ?
Dans ce cas je vous renvoie vers deux références. La première, en anglais, est une bonne lecture pour avoir une idée des différents styles, leurs forces et leurs faiblesses : The Carver’s Almanac.
La seconde, c’est une référence incontournable en la matière, avec une philosophie bien définie. Patrice Fivat et Jacques Rilliet sont à l’origine de l’extreme carving et ses spécificités techniques. Ils ont créé en 2003 la marque SWOARD afin de proposer des planches adaptées tant en hardboots que softboots. Enfin, ils organisent tous les ans des journées de test mais aussi de formation ainsi que des évènements communautaires pour partager cet amour du virage couché sur les pistes. Je vous conseille également la récente interview de Patrice sur snowsurf.
Quel matériel et réglages pour vraiment carver fort ?
Le carving étant plus ou moins la seule activité non-freestylesque appréciable sur piste une fois les premières joies de la glisse passées, optimiser son quiver pour profiter des journées où la peuf n’est pas au rendez-vous est plutôt une bonne idée.
Deux voies sont possibles : soit vous restez sur le schéma classique des softboots (boots classiques et fix à coque), soit vous basculez du côté sombre en optant pour les hardboots, les fix à plaques, les planches étroites et les angles extrêmes, bref, le snowboard alpin au sens large. La deuxième option offre les meilleures performances, mais vous entrez là sur un marché de niche assez confidentiel.
La première reste viable, et des marques comme SWOARD avec sa Dual proposent des planches à cambre classique qui s’utilisent avec des softboots. La F2 Eliminator est une autre planche mythique qui fait référence.
La plupart des planches freeride polyvalentes conçues pour charger sont compétentes en carving, sans atteindre le niveau d’une planche à cambre classique dédiée. Beaucoup des technologies qui permettent cette polyvalence viennent amputer les performances au carving pour améliorer la flottaison en poudreuse et la facilité de mise en virage. Pour carver fort, on recherche avant tout une planche rigide en torsion, qui pose beaucoup de longueur de carre sur la piste, possède un camber assez conséquent et un rayon de courbe élevé, autour de 10m.
Le reste du matériel doit être en phase avec ce surcroit de rigidité, tant au niveau des fixations que des boots. Des fix rigides vous permettrons vraiment de tirer tout le potentiel d’une planche orientée carving et bien appuyer vos virages sur la carre back grâce à un spoiler solide. Des boots rigides permettent de garder ce contact direct avec la fixation et donnent beaucoup de puissance en virage sur la carre front en réduisant le fléchissement de la cheville pour mieux transmettre la force exercée par le poids du corps sur la partie supérieure de la boot.
Si vos fixations le permettent, n’hésitez pas à utiliser l’ancrage de strap de cheville le plus haut pour encourager cettre transmission de force vers la fixation en limitant le fléchissement de la cheville autrement supporté uniquement par la boot.
Comme expliqué dans mon article sur le réglages des fixations de snowboard, rajouter du forward lean à ses spoilers est un excellent moyen d’améliorer son carving en carre back.
Enfin, reste la question des grands pieds et des largeurs de planches. Qui dit carving dit souvent angles importants, et à partir d’une certaine pointure il devient extrêmement difficile de trouver des planches assez larges pour ne pas décrocher sur l’angle à cause des orteils ou de l’arceau de la fixation qui touchent la neige. Il n’y a dans ce cas pas vraiment de solution miracle mis à par les boards custom.
Vous pouvez augmenter vos angles de fixations, mais en softboots on perd souvent en transfert de puissance au-delà de 30°. L’immense majorité de fix pour softboots n’a pas été conçue pour rider avec de tels angles et souvent elles ne permettent pas d’aller au-delà ou le spoiler ne dispose pas de l’ajustabilité nécessaire.
Le mot de la fin
Le carving, c’est la vie ! Ou presque. Cet article n’est qu’un hors-d’oeuvre si vous décidez de vous engager dans cette voie et vous perfectionner, auquel cas je vous conseille fortemment de vous intéresser aux ressources citées un peu plus tôt.
J’espère en tous cas qu’il vous aura aidé à acquérir les bases pour vos premiers virages carvés.
Comme d’habitude, vous pouvez suivre Glisse Alpine grâce à sa page Facebook que je vous encourage à aimer si ce n’est déjà fait. N’hésitez pas à me poser vos questions et me dire ce que vous avez pensé de cet article dans les commentaires juste en dessous.
Dans ce guide gratuit d'une dizaine de pages, je partage avec vous 7 conseils qui m'ont permis d'apprendre rapidemment le snowboard et qui me sont encore utiles aujourd'hui après des années de pratique !
C’est rare de lire un article sur le carving qui n’est pas juste réducteur à de l’alpin et à une généralité. Beaucoup de réponses sont apportées dans votre article pour que des débutants comme des confirmés en snowboard puissent faire la différence entre l’eurocarve, le vitelli turn et l’extremecarving, entre la technique et l’évolution du matériel. Très bon artcicle donc 😉
Salut Seb,
Merci pour ton commentaire !
C’est vrai que c’est toujours un peu compliqué pour moi de développer les articles pour qu’ils soient accessibles aux débutants tout en étant à la hauteur de ce qu’un pratiquant confirmé peut attendre. C’est d’autant plus le cas pour le carving, qui peut au final s’approcher de bien des manières différentes.
Contrat rempli apparement, tant mieux 🙂 .
Salut,
Bon article et très explicatif. J’ai recherché désespérément sur YT un tuto français dédié au carving, bah cela n’existe pas, dommage car une vidéo pour accompagner ton article aurait été magique 🙂
Salut Bertrand,
Merci ! Pour la vidéo j’y ai pensé, j’en avais fait quelques unes pour d’autres articles de cette série, mais un tuto carving c’est bien plus compliqué à filmer que la descente en feuille morte, donc pour le moment je n’ai rien à proposer… Peut-être l’hiver prochain !
“[…] schéma classique des softboots […]” C’est marrant car historiquement en carving c’est plutôt l’alpin + plaques/hardboots qui est classique justement. En fait, les Français devraient venir voir les pentes en Suisse, en Autriche, voir en Allemagne (sans parler de l’Asie !!!) , où l’alpin en plaque correspond à +/-20% des pratiquants comme en France avant les années 2000 où la culture “skate” embarquée par les grandes marques ont trusté le marcher en faisant comme si le snow se résumait au halfpipe. Lire l’interview du grand Dupraz dans le Mag. du Vieux de cet hiver pour avoir une retrospective de ce qui s’est passé en France et aux US en particulier.
Sur piste, hors snowparck (et hors Snowkite bien sûr!), être en softs est une ineptie mécanique, et d’ailleurs il n’y a qu’a voir les positions de 80% de gens, bassin en arrière sans angle et qui galère pour déclencher en virage. Les écoles (ESF inclus d’ailleurs, ca n’a pas toujours été le cas) devraient revoir leur enseignement sur ces questions, à commencer par la position des pieds. C’est quelque chose que des plaques ne permettent pas. Évidemment, les bonnes jambes et le bon cerveau compensent et on voit des fois des gens en softs qui savent tourner sur piste, mais les 99% qui restent gagneraient grandement sur piste avec du matériel adapté. Les évolutions coques orientée carving (et donc piste) reste en retrait par rapport à ce qui existe en plaque. La dual est un proto qui est surtout intéressant off-piste. Les développements en split montrent d’ailleurs que les hardboots on là aussi leur mot à dire car on gagne beaucoup en montée avec du matériel mature (et donc pas de bricolage, + crampons, couteaux…) et une précision accrue en descente notamment dans les dévers (un petit lien pour ceux qui veulent en savoir plus: https://www.extremecarving.com/forum/viewtopic.php?t=13660).