Rando VTT dans le Queyras : Col Albert, Tête du Rissace
Deuxième journé de nos pérégrinations dans le Queyras en ce début d’été ! Après avoir relié la veille les cols Bramousse, Fromage et celui des Estronques, nous mettons cette fois le cap sur le Col Albert avant de pousser jusqu’à la Tête du Rissace, à 2965m.
Montée : ça porte, mais on aime ça
Le départ se fait à quelques kilomètres de Ceillac, du côté du Mélezet, en fond de vallée. L’enneigement qui persiste en altitude nous a poussé à revoir nos plans initiaux et nous feront l’ascension par la même trace que la descente, plutôt qu’en boucle. Ce qui nous permet du coup d’organiser une micro-navette depuis Ceillac pour terminer la journée par quelques singles sélectionnés avec soin par notre hôte.
Le début de la trace est prenable sur le vélo, mais, encore une fois, il faut rapidemment mettre pied à terre pour poursuivre l’ascension.
Après moins d’une heure de progression, on émerge sur un petit plateau. L’occasion de marquer une courte pose avant de repartir sur le vélo… mais pas pour longtemps.
Le vallon d’Albert change rapidemment de topographie, et le single qui serpentait dans l’herbe des alpages laisse rapidemment place à un terrain plus rocailleux. Le portage devient obligatoire alors que la pente augmente et que nous évoluons sur la roche.
Restes de l’hiver, quelques névés persistent ça et là et doivent être franchis tant bien que mal alors que nous traversons le torrent alimenté par la fonte des neiges.
On retrouve ensuite une pente plus accessible et un vrai sentier en lacets. L’ascension finale vers le col est rapidemment avalée.
Une fois au col Albert, 2846m, nous nous mettons rapidemment à couvert côté sud pour nous abriter du vent qui souffle du nord et s’associe à quelques nuages esseulés pour refroidir l’atmosphère. Il n’y a pas de doute, on est bien au-dessus du seuil à partir duquel la végétation cesse de pousser. Tout n’est que roche, malgré quelques touffes d’herbe qui parviennent à résister ça et là.
Cette pause sous le vent nous permet d’observer la vallée de l’Ubaye qui nous fait face. Comme lors de notre montée l’an dernier à la Tête de la Cula, qui n’est d’ailleurs qu’à quelques kilomètres de notre position à vol d’oiseau, Guigui est là pour nous guider lors du tour du propriétaire.
Nous reprenons de plus belle pour l’ascension finale vers la Tête du Rissace. La température a bien baissé et nous sommes loin de la chaleur qu’on pouvait déjà sentir tôt le matin en fond de vallée. Après un chemin de crête truffé de pierres coupantes que nous nous efforceronts d’éviter à la descente, la dernière montée est raide.
La tête du Rissace, 2965m, est enfin atteinte, et offre une superbe plateforme pour se restaurer tout en admirant le paysage. On aperçoit à l’ouest le lac Ste-Anne, qui devait figurer au programme du séjour avant d’être relégué au rang d’option facultative puis définitivement retiré après modification des tracés pour éviter la neige persistante.
Descente sur Ceillac : on refait la même, dans l’autre sens !
Comme à l’accoutumée, la descente ira beaucoup, beaucoup plus vite.
La première partie depuis la tête du Rissace est assez raide et fuyante, mais on peut rapidement lâcher les freins sur le chemin de crête, à conditions de garder les roches coupantes en vue ou d’avoir des pneus suffisament renforcés.
Après avoir traversé un névé, nous arrivons près du col Albert, où le vent du nord qui s’est encore renforcé surprend. Il faut alors rouler en prenant en compte ce vent de travers important sur une centaine de mètres avant d’atteindre le col et bifurquer à droite.
Puis c’est partit pour les gros cailloux et la traversé de quelques névés supplémentaires.
Nous repassons au niveau du torrent et son gros névé, que je finirai par longer sur la droite avant de repiquer dessus en enjambant le torrent, économisant ainsi quelques mètres dans la neige.
Une fois la partie la plus empierrée passée, un superbe single attend alors le visiteur. Serpentant sur le plateau à l’altitude dégressive, il possède assez de grip pour lâcher les freins et friser l’excès de vitesse au milieu de la prairie.
La fin de la descente est plus glissante et signe le retour des épingles avant le final où l’on peut reprendre un peu de vitesse.
Une fois de retour aux voitures, nous enchaînons sur un single en sous-bois tout simplement génial. Fluide, avec deux ou trois marches au dessus de racines, assez de grip pour corriger sa trajectoire à chaque bref changement de direction : ce sentier vaudrait à lui seul de remonter par la route pour enchainer une seconde descente… ce que certains feront.
Puis l’on remonte au-dessus de Ceillac pour la descente finale sur le village et son étonnante pumptrack. Les épingles sont omniprésentes et les options nombreuses, à tel point que le groupe se perdra vite de vue et finira scindé en deux, chaque partie ayant opté pour une route différente.
Verdict
Encore une sortie vélo de montagne par excellence ! Certes, il est dommage de n’avoir pu faire une boucle et d’avoir été contraint au format aller/retour. Mais tout ou presque est là pour une superbe sortie : paysages d’altitude rocailleux qui succèdent aux alpages, superbes points de vue et descente endiablée étaient de la partie lors de notre passage.
Toutefois, que ceux qui abhorrent le portage passent leur chemin : impossible d’y couper sur cette rando où mieux vaut avoir les épaules solides.
Nouveauté lors de ce week-end de trois jours, et que je souhaite généraliser sur tous les articles du même type, la vidéo sans montage qui vous permet de juger par vous-même de l’intérêt de la descente !
Accessoirement, il est possible de partir directement de Ceillac en suivant la D60 qui s’enfonce au bout de la vallée, ce qui rajoute 300 mètres de dénivelé positif à la sortie. La micro-navette était finalement bienvenue mais loin d’être indispensable.
La trace Strava de cette sortie est disponible ici. Vous pouvez aussi télécharger le fichier GPX directement.
Enfin, voici le topo de notre dernière journée : Rando VTT dans le Queyras : descente du Col Vieux à Ristolas.
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