Test : masque Cairn Alpha SPX1000
Si un masque de catégorie 3 fait l’affaire dans la majorité des circonstances, profiter au maximum des journées aux conditions épiques, soit 50cm de poudre qui se renouvellent pendant un jour blanc, passe par l’utilisation d’un masque qui filtre moins la lumière et augmente le contraste.
Si vous avez consulté mon article qui explique comment choisir son masque de ski ou de snowboard, vous avez reconnu le produit typique qui correspond à cette utilisation : le masque de catégorie 1, avec le plus souvent un écran jaune.
J’ai donc testé pour vous le Cairn Alpha SPX1000 dans les conditions idéales de décembre 2017 : des jours blancs qui s’enchainent avec peuf à gogo et visibilité oscillant entre réduite et quasi-nulle.
Fiche technique
L’Alpha SPX 1000 (rien que ça) est donc un masque de catégorie 1 réservé au mauvais temps et qui se positionne de manière attractive sur le plan tarifaire, avec un prix qui se situe autour d’une quarantaine d’euros. Pas d’écran démesuré donc, le masque semble assez petit d’apparence, mais les features essentielles sont bien là.
On retrouve ainsi un double écran sphérique traité contre la buée et les rayures. Assez classique pour limiter le formation de buée tout en fournissant une bonne visibilité, il est intéressant de trouver un double écran sphérique plutôt que cylindrique à ce prix.
La formation de buée semble d’ailleurs un point qui a été largement étudié par la marque française sur ce modèle très bien aéré grâce à de larges ouvertures tant sur le sommet que le dessous du masque. On en trouve aussi sur chaque côté en plus de celles répandues sur le haut de l’écran externe.
C’est une bonne surprise pour deux raisons. Premièrement, il est souvent délaissé sur les masques les moins onéreux. Deuxièmement, c’est dans les conditions auxquelles est destiné ce masque qu’il peut le plus poser problème : vitesse réduite, arrêts fréquents, température proche de 0°C ou encore petites séances de marche pour atteindre une pente.
Le reste est plutôt classique : mousse bi-densité et sangle dédoublée. Les attaches de cette dernière sont mobiles, détail pratique pour l’adapter au mieux à chaque combo visage/casque. On notera cependant l’absence de bande en siliconne à l’intérieur de la sangle, devenue pourtant un grand classique pour améliorer le maintien en position sur le casque.
L’absence de mousse triple-densité n’est pas à fuir : la différence de confort est anecdotique. Rien à redire sur la finition mis à part l’étrange surimpression du logo et nom de la marque sur la mousse au niveau du front.
Enfin, on peut noter un détail intéressant au niveau du nez. La souplesse de la coque sous la mousse est améliorée à cet endroit par deux découpes qui lui permettent une meilleur adaptation à la forme du visage et de votre appendice nasal. Il est d’ailleurs à noter que le squelette de ce masque est plutôt souple par rapport à d’autres modèles, ce qui laisse présager du meilleur en termes de confort.
Sur le terrain
Une fois sur les pistes en dehors des pistes, le champ de vision du Cairn Alpha SPX1000 semble pêcher quand on le compare à certains masques modernes aux écrans panoramiques pour le beau temps. La taille relativement réduite de l’écran est mise en exergue par les ouvertures très importantes sur le sommet du masque qui placent cet écran assez loin des yeux à cause du chassis très large à cet endroit.
Il faut cependant garder en tête que c’est assez courant sur les masques de catégorie inférieure, surtout dans cette fourchette de prix. Au final, ce point ne s’avère pas problématique lorsque la visibilité est réduite et se fait rapidemment oublier.
La filtration réduite de la lumière et l’écran jaune font parfaitement leur travail pour améliorer la visibilité lors des jours blancs, du brouillard complet aux trouées contenues.
Comme supputé lors de l’inspection du masque, l’aération sur ce modèle signe un sans-faute. Je n’ai pas réussi à la prendre en défaut, et on sent clairement un bon flux d’air quand la vitesse augmente. C’est beaucoup mieux par exemple que sur mon Bollé Emperor.
Le masque s’adapte très bien au visage et je n’ai à déplorer aucun point de pression gênant. Les entailles au niveau du nez semblent faire leur travail, et le nom de la marque en surimpression de la mousse au niveau du front n’est en aucun cas gênante malgré ma circonspection au moment de la découvrir.
Verdict
J’avoue n’avoir pour le moment jamais été déçu par les produits de la marque basée dans l’Ain, comme je le mentionnais dans un précédent test, au moment de remplacer mon ancienne paire de gants.
Je reste avec le Cairn Alpha SPX1000 sur une note très positive. Pour un tarif relativement réduit, en phase avec le taux d’utilisation d’un masque de catégorie 1, le SPX 1000 coche toutes les cases importantes. Son excellente ventilation est un vrai soulagement qui vient compenser un champ de vision sans grande ambition mais qui se fait rapidemment oublier.
C’est donc un masque de ski/snowboard que je recommande sans la moindre hésitation.
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