VTT – Apprendre à franchir les drops

Il y a ceux qui sont confiants dans les airs, et les autres. Faire décoller ses roues du sol peut être un passage difficile, car il va à l’encontre de ce que l’on cherchait à faire jusque-là : conserver le maximum de traction sur des terrains précaires ou franchir des obstacles en les enroulant de manière à garder le contrôle. Là où l’on plaçait le vélo sur le terrain, il faut maintenant l’aider à s’en détacher alors que la gravité cherche l’inverse, et se confronter au fait qu’une fois en l’air il devient difficile d’agir sur l’attitude de notre monture.

Les drops sont les obstacles aériens les plus faciles à négocier, et ceux qui sont susceptibles de vous apporter le plus dans une pratique de tous les jours. Nous verrons dans cet article les notions de base à connaitre et comment s’entrainer pour monter doucement en puissance et ne plus frémir devant une cassure de bonne taille. En revanche, nous ne verrons pas (encore) des techniques plus avancées comme le pré-jump à grands renforts de bunny, histoire de ne pas retomber dans les excès d’un article fleuve comme mon guide regroupant les techniques indispensables pour descendre efficacement.

 

Anatomie d’un drop : plusieurs configurations possibles


Euh, il a l’air sympa ton article, mais c’est quoi un drop au fait ?

Pour faire simple, c’est une cassure de terrain ou un module qui nous fait passer directement d’une altitude donnée à une autre, plus basse, en quittant le sol. Il faut la différencier d’un jump ou saut qui peut avoir une configuration similaire mais nous fait prendre de l’altitude avant de retomber. Un bon exemple (quoi qu’un peu extrême) de drop transformé d’une certaine façon en jump est l’Oakley Sender sur l’ancien tracé de Rampage : le module le plus élevé crée un drop, mais avec l’ajout d’un kicker qui permit à Cam Zink de lancer la rotation pour poser un backflip on se retrouve dans une configuration tout à fait différente qu’il faut aborder sur l’appel comme un jump.

Euh, c’est quoi l’appel ? Je vais constamment utiliser deux termes pour décrire les différentes phases d’un drop : appel et réception. L’appel est la zone qui précède la cassure de terrain, par exemple la rampe en bois d’un module. Pour la réception ce n’est pas bien compliqué, c’est la zone où l’on se… réceptionne. Bref, là où nos roues touchent à nouveau le sol.

On trouve beaucoup de situations différentes qui vont avoir des répercussions sur différentes phases du drop. La première et une des principales considérations ne concerne pas l’obstacle en lui-même mais la vitesse à laquelle vous l’abordez. Plus vous allez vite, moins vous avez à agir pour que le vélo conserve une attitude correcte. En revanche, plus vous êtes lent, plus il va falloir générer de tension pour éviter que la roue avant n’aille chercher le sol prématurément. Je vous explique tout cela en détail dans quelques instants.

 

7 Laux Bikepark
Un module qui jette dans une réception plus à plat en mode huck to flat : vous pouvez retrouver cet incontournable de Cortillets dans mon article sur les 7 Laux !

 

Le drop en lui-même peut avoir une multitude de configurations selon la pente d’appel et la pente de réception. La situation la plus basique est un appel et une réception à plat. C’est la plus facile à négocier tant que le différentiel d’altitude reste faible, et le type de drop que vous devez chercher pour apprendre. Similaire mais néanmoins différent, le drop avec un appel à plat qui succède à une pente dans laquelle on arrive très vite peut se révéler piégeur d’autant plus que l’appel est court : on subit une forte compression sur ce dernier qui peut obliger à absorber le mouvement de terrain et “squasher” le drop pour éviter de se faire surprendre avec une suspension arrière qui revient en position quand la roue avant est en l’air et finir en OTB.

Plus la pente de réception est inclinée, plus la réception sera douce. A l’inverse, la réception à plat est la plus violente car toute l’énergie accumulée à travers le différentiel d’altitude est absorbée par les suspensions, tandis qu’une partie est convertie en vitesse dans une pente importante. Cas encore plus dur pour le vélo et le bonhomme, la réception proche de l’horizontale avec un appel plus en pente. On emmagasine encore plus d’énergie, et d’autant plus qu’on aborde le drop avec beaucoup de vitesse, car celui-ci nous projette contre la pente de réception moins inclinée que l’appel.

Enfin, on trouve des drops dans beaucoup de pente sans différence notable entre appel et réception, c’est souvent le cas sur terrain naturel, ainsi que des drops dont la réception est très inclinée par rapport à l’appel, obligeant à positionner le vélo correctement pour la réception.

Maintenant que vous savez à quoi vous attendre, voyons tout cela plus précisément côté technique.

 

Appel


Conserver l’assiette du vélo

C’est lors de l’appel que tout va se jouer lorsque vous abordez vos premiers drops. L’attitude à adopter varie principalement selon la vitesse à laquelle vous arrivez. Plus vous allez vite, plus c’est facile !

La raison derrière ce principe est en fait assez simple. Une fois dans les airs, votre vélo va continuer sur sa trajectoire, mais chaque mouvement de rotation débuté sur l’appel va persister. C’est plutôt cool si vous voulez envoyer un 360, auquel cas vous ne seriez pas en train de lire ce guide. Ca l’est beaucoup moins si vous avez mal anticipé votre appel et que vous laissez votre roue avant plonger dans le vide. Un bon exemple pour illustrer cette conservation du mouvement est le crash de Rémi Thirion à Leogang en 2017 : piégé sur l’appel du dernier saut avant la ligne d’arrivée, il ne peut absolument rien faire une fois dans les airs pour récupérer la rotation débutée un instant plus tôt.

Tout l’enjeu est donc de garder une assiette neutre quand on quitte l’appel. Comme je le disais précédemment, plus vous allez vite, plus c’est facile, car vos roues vont quitter le sol quasiment au même moment. En revanche, plus vous êtes lent, plus il va falloir générer de tension pour maintenir la roue avant à niveau longtemps et éviter qu’elle ne descende trop, le temps que la roue arrière quitte elle aussi l’appel.

 

VTT - Drops : appel à basse vitesse
Avec relativement peu de vitesse, le placement en arrière pour empêcher la roue avant de plonger trop rapidemment est indispensable.

 

Ce mouvement s’apparente à un manual. Comme ce dernier, on ne cherche pas à tirer sur le cintre verticalement, mais à transférer son poids vers l’arrière en reculant les hanches. Si vous n’avez jamais fait de manual, il est important de s’entrainer pour comprendre le mouvement, qui n’est pas toujours facile à apprécier au départ. Une bonne analogie que j’avais entendue il y a des années est de chercher à créer une ligne de tension qui part des mains aux hanches plutôt que tirer ou pousser sur quoi que ce soit.

Un bon timing est nécessaire pour adopter cette attitude au bon moment et une position centrée sur le vélo en abordant le drop est indispensable. Si vous n’êtes pas suffisament dynamique et que vous transférez votre poids trop tôt vers l’arrière, l’avant plongera au moment de quitter l’appel. Si vous avez encore tendance à rester trop en arrière et que vous voulez aborder les drops dans un peu de pente, je vous conseille vivement mon article qui regroupe les techniques incontournables pour descendre en toute confiance.

Lorsqu’on débute le VTT, une étape importante pour progresser est d’apprendre à avaler le terrain en laissant justement le vélo vivre sous ses pieds et l’avant plonger quand c’est nécessaire pour coller au sentier. Les premiers drops sont donc souvent déconcertants, puisqu’on va au contraire chercher à imposer sa volonté au vélo pour ne pas laisser la roue avant tomber. Vous trouverez à la fin de cet article mes conseils pour progresser en douceur. En attendant, revenons à la partie purement technique.

 

Gérer sa vitesse

Contrôler la vitesse avec laquelle on arrive sur l’appel est primordial, sous peine d’atterrir trop court, ou trop long. Déterminer la bonne vitesse est plus ou moins difficile selon les conditions. Certains drops sont aveugles (on ne voit la réception qu’au dernier moment), certains permettent beaucoup de latitude quant à la zone d’atterrissage, d’autres ont une réception travaillée courte. Repérer l’obstacle avant de s’engager est toujours une bonne idée dès qu’on a affaire à autre chose qu’une petite cassure de terrain. Si vous avez l’opportunité d’être guidé par un autre rideur qui connait le terrain et vous permettra d’aborder le drop avec la bonne vitesse, saisissez-la. Attention cependant, selon l’attitude adoptée sur l’appel, il est possible de gagner ou perdre un peu de longueur comme on va le voir juste après.

 

VTT - Drops : appel à haute vitesse
Avec beaucoup de vitesse on peut garder une position neutre. Avoir une récep’ travaillée après un gap impose cependant de bien gérer sa vitesse en entrée.

 

De manière générale, on a au départ tendance à atterrir trop court. Evidemment, lors de vos premiers drops, vous choisirez des obstacles faciles qui nullifient cette partie de l’équation. La gestion de la vitesse devient vraiment importante quand on a un module avec une réception travaillée ou un obstacle naturel conséquent avec un virage ou un autre mouvement de terrain juste derrière. Si la réception travaillée est suffisamment longue, mieux vaut être trop long que trop court. Dans le premier cas, la hauteur totale du drop sera plus importante mais la réception restera douce dans la pente. Dans le second, le risque est de poser la roue avant dans la pente et l’arrière sur le plat ou la transition entre plat et pente, ce qui va fortemment compresser la suspension arrière et avoir tendance à vous projeter vers l’avant.

 

Racer style vs “Send it bro”

Jusqu’à maintenant, j’ai parlé de conserver l’assiette du vélo et de la gestion de la vitesse, mais pas du tout de l’attitude du bonhomme sur le vélo. Il y a en fait plusieurs possibilités à l’abord d’un drop. Vous pouvez être très compressé sur le vélo, ou très relevé. Etre très relevé va vous emmener plus loin. Vous avez la possibilité de pré-sauter le drop avec un “vrai” bunny (la roue arrière suit la roue avant) pour le raccourcir et vous positionner directement dans la pente de réception ou avec un “faux” bunny (les deux roues montent en même temps) sur des petits obstacles à grande vitesse pour totalement éviter l’appel.

 

7 Laux Bikepark
Rester compressé sur l’appel permet de se déplier dans les airs et recoller au terrain aussi vite que possible.

 

Personellement je ride toujours très compressé sur le vélo, et c’est pour cette raison que les exemples que vous trouvez dans cet article reflètent cette manière d’aborder les drops, même avec beaucoup de vitesse. Cette attitude permet de se déplier une fois l’appel passé pour poser le vélo au sol, ce qui réduit la hauteur perçue. On peut aussi aborder les drops plus vite parce qu’on atterrit plus court, et on minimise le temps passé dans les airs pour maximiser le contrôle au sol. Vu de l’extérieur, on donne plus l’impression d’avaler le drop plutôt que le sauter. C’est une technique très utile si le drop se situe juste avant un virage pour reprendre rapidemment le contrôle.

 

Réception


Bien négocier votre réception est, encore une fois, plus ou moins difficile selon les conditions. Cependant, à moins d’aller chercher du terrain très spécifique, c’est la partie d’un drop qui sera la plus facile à aborder pour le débutant dont la plus grosse difficulté à outrepasser est la gestion de l’assiette sur l’appel. A nouveau, nous n’allons pas voir de notion avancée en détail dans cette partie, et je vous propose trois points qui me semblent les plus importants : aborder la réception avec la bonne attitude pour l’amortir au maximum, gérer différentes pentes de réception, et optimiser son freinage pour dissiper l’énergie cinétique emmagasinée.

 

Maximiser son potentiel d’absorbption avec la bonne atittude

Comme lorsque vous absorbez le terrain lors de chaque descente, c’est en utilisant vos jambes que vous allez considérablement aider le vélo à se poser en douceur. Que vous ayez quitté l’appel compressé ou très grand sur le vélo, vous devez retrouver au moment de toucher la réception une position qui combine deux points primordiaux : vous êtes centré sur le vélo et vos jambes sont légèrement fléchies.

 

VTT - Drops : position réception
Restez centré sur le vélo et jambes à peine fléchies pour facilement amortir la réception.

 

Le premier point permet de transmettre l’énergie emmagasinée de façon optimale pour que votre corps et le vélo travaillent dans la meilleure configuration possible. Si vous vous retrouvez trop en arrière, le vélo aura tendance à partir en avant et vous à rester sur la roue arrière. Trop en avant, et toute la pression va se reporter sur vos bras et la fourche. Outre leur relative faiblesse par rapport à vos jambes, le risque est de partir beaucoup plus facilement en OTB si la zone de réception n’est pas propre.

Le fait d’avoir les jambes aussi droites que possible dans leur zone de travail vous donnera le maximum de longueur avec laquelle travailler pour amortir la réception. Si vous atterrissez dans une position compressée sur le vélo, vous êtes déjà au bout de votre amortisseur naturel biologique et vous reléguez tout le travail au vélo.

Tout l’enjeu est donc de faire la transition dans les airs. Si vous arrivez compressé sur l’appel, dépliez-vous une fois celui-ci passé, et revenez au centre du vélo.

 

Gérer les différentes pentes de réception

On l’a vu au tout début de cette article, il existe beaucoup de configurations possibles pour un drop, et votre attitude va légèrement varier selon celles-ci. Dans la plupart des cas, ce sont davantage des ajustements à la marge qu’une vraie différence dans la technique. De manière générale, on veut atterrir les deux roues en même temps, centré sur le vélo.

VTT - DropsSur une réception en mode “huck to flat”, à plat, être centré est primordial, avec un appui maximal sur les jambes. Ce sont elles qui vont faire l’immense majorité du travail, car si vous comptez absorber l’impact avec vos bras, vous finirez la tête dans le guidon, littéralement.

Mais si la réception est en pente alors que l’appel est à plat, je vais atterrir sur la roue arrière, non ?

Une fois dans les airs, si la réception est en pente, accompagnez l’avant du vélo en transférant votre poids en avant. A l’inverse, si vous avez laissé le nez plonger un peu trop sur l’appel, recentrez-vous un peu plus tard. En fait ce mouvement est assez naturel. Pas vraiment indispensable sur les petits drops qui vous serviront d’entrainement, vous allez au fil du temps développer un feeling qui vous permettra de mieux appréhender ces différentes configurations.

Un point capital à noter cependant : restez aussi dynamique que possible sur le vélo et ne vous crispez pas dans une position figée. On l’a vu plus tôt, tout mouvement se poursuit dans les airs, et rester bloqué dans une position x ou y fait de vous non plus un pilote, mais un passager de votre machine. Une petite figure de style gentille est souvent confondue par les regards extérieurs comme une tentative d’impressionner, alors que c’est surtout un excellent moyen de rester dynamique sur le vélo, et il n’est pas rare de développer certaines habitudes du genre au fil du temps.

 

Optimiser son freinage en anticipant la réception

Plus le drop et la pente de réception sont importants, plus l’énergie cinétique accumulée va se traduire en vitesse à l’atterrissage. En effet, si vous atterrissez à plat, ce sont vos suspensions et vous, le pilote, qui allez amortir le choc, transformant cette énergie en chaleur. Plus la pente est inclinée, plus la composante verticale de la force exercée à l’impact va être transformée en vitesse, et ce de manière suprenante pour le pratiquant novice. Une pente de réception offre ainsi plus de confort et permet de conserver davantage de vitesse, ce qui explique pourquoi les rideurs “scrubent” ou “squashent” beaucoup de sauts en compétition de descente, afin d’arriver avec un maximum de vitesse sans toutefois dépasser la zone de réception et atterrir sur une partie plus plate de la piste.

VTT - DropsLe hic, c’est que toute cette vitesse accumulée peut devenir problématique si vous devez rapidemment freiner juste après la réception pour négocier un virage ou un autre mouvement de terrain. C’est donc un élément à garder en tête en terrain naturel où vous avez souvent beaucoup de lattitude pour gérer votre vitesse sur l’appel. Ce n’est pas parce que vous êtes suffisament court pour vous réceptionner avant un virage que vous serez en mesure de le prendre, il faut aussi prendre en compte le fait que vous pouvez débouler avec bien plus de vitesse qu’anticipé à cause de la configuration du drop. Vous l’aurez compris, une lecture du terrain au point est indispensable pour ne pas se faire piéger.

Une fois sur la réception, pas de mystère, prenez les freins aussi tôt que possible, mais pas un instant trop tôt, sous peine de réaliser l’OTB de l’année. Ayant déjà réalisé cette prestigieuse performance, j’ai maintenant tendance à relever le doigt du frein avant plutôt que le laisser reposer sur le levier comme le reste du temps. Surtout au début, prenez le temps de vous réceptionner correctement avant de sortir les aérofreins. C’est d’autant plus vrai que le terrain est jonché de petits obstacles, que ce soit de la racine ou des cailloux.

 

Progression : où débuter et s’entrainer en minimisant les risques ?


La meilleure configuration pour s’entrainer est probablement une petite marche que vous avez l’habitude d’enrouler et qui ne vous enverra donc pas à la faute si vous échouez à créer suffisament de tension pour garder la roue avant à niveau. Pas trop de pente, peu de différence de gradient entre appel et réception, et un boulevard devant soi pour gérer la réception. Au risque de radoter, l’obstacle le plus grand pour apprendre à négocier les drops est la gestion du recul lors de l’appel selon sa vitesse. Une fois que vous maitrisez cette aspect, franchir des drops de plus en plus gros est davantage psychologique que technique. On l’a vu dans cet article, il est plus facile de se réceptionner sur un drop de deux mètres dont la réception en pente a été travaillée qu’atterrir à plat sur un drop deux fois moins haut.

Une fois que vous maitrisez cette mise en tension pour garder un vélo à l’assiette correcte, vous pouvez petit à petit augmenter les tailles de drops ainsi que les configurations pour emmagasiner de l’expérience. Abordez aussi bien des drops lents que des drops rapides. Privilégiez les appels et réceptions propres pour ne pas ajouter à la difficulté dans un premier temps.

S’entrainer en bikepark, si vous en avez l’opportunité, est un excellent moyen de progresser rapidemment. Les pistes sont travaillées de manière rigoureuse, contrairement à certains modules faits de bric et de broc sur certains sentiers, avec des réceptions à la longueur douteuse ou des appels branlants. Rider avec un casque intégral et autant de protections que vous jugez nécessaire est également un avantage indéniable pour vous mettre en confiance.

 

Le mot de la fin


Savoir franchir les drops est une étape incontournable dans sa progression technique et à mon sens un prérequis avant d’aborder les vrais sauts. Surtout, c’est un must-have si vous évoluez principalement en terrain naturel où toutes sortes d’obstacles peuvent vous obliger à changer de niveau de la sorte. Je pense l’avoir assez réitéré tout au long de ce billet, négocier un drop n’est pas très compliqué techniquement, c’est même une formalité si vous allez vite, mais adopter la bonne attitude lors de l’appel est primordial si vous arrivez avec peu de vitesse.

Cette série d’articles techniques ne faisant que commencer, je vous encourage vivement à suivre le site sur Facebook pour ne pas rater les suivants !

 

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Sébastien

Papa de Glisse Alpine et homme à tout faire depuis 2016. Rideur. Editeur. Photographe. Développeur. SysAdmin. Web Perf. SEO. Marketing. Café.

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11 commentaires sur “VTT – Apprendre à franchir les drops

  • 25 mai 2020 à 21 h 14 min
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    Merci pour cet article clair, concis, bien illustré (sympa les vidéos au ralenti pour comprendre notamment le recentrage des masses avant la réception), que je vais partager avec mon fils qui découvre le VTT avec moi depuis 2 ans (et me mettra bientôt minable). Ça met des “images” sur une technique que l’on pressent sans forcément savoir l’analyser.
    Et pour ne rien gâcher c’est bien écrit, comme l’ensemble de ce que je découvre sur ce site.
    J’ai hâte de parcourir la suite.

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    • 25 mai 2020 à 22 h 21 min
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      Salut Claude,

      Merci beaucoup pour ton commentaire ! Très intéressant ton retour sur les images. Il y a pas mal d’articles techniques que je n’ai pas encore écrit par manque d’images de qualité, peut-être que coller une gopro au pied d’un arbre pourrait suffire pour transmettre certains points que je veux aborder…

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  • 17 juillet 2020 à 20 h 29 min
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    Super article ! merci !
    Mais la première partie qui concerne l’assiette du vélo est encore un peu flou pour moi.
    Quand tu parle du “manual”, tu parle du mouvement ou de la position ? Car si ce n’est que la position, pas besoin de tirer sur le vélo ? Il suffit de se mettre en arrière c’est bien ça ?

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    • 20 juillet 2020 à 19 h 48 min
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      Salut Sami,

      Il faut que tu génères une tension qui va dépendre de ta vitesse, de la configuration de l’appel et de la réception. Un manual se déclenche avec le bassin, tu as tout le temps les bras tendus, mais tu ne tires pas sur le cintre dans le sens où tu aurais une action qui part de tes bras ou du grand dorsal. C’est le mouvement de ton bassin qui ensuite permet en majeure partie de gérer l’assiette du vélo.

      Du coup pour revenir à nos moutons, quand tu abordes un drop il y a une vrai différence entre cette notion de tension et le fait de juste se mettre en arrière car tu peux être très en arrière sur le vélo sans générer de tension et voir l’avant plonger dès que tu quittes l’appel.

      C’est souvent là que les pratiquants qui commencent à s’essayer à des petits drops peinent parce qu’ils ont l’habitude d’une position de descente en arrière avec des bras tout mous pour absorber le terrain et il leur manque cette notion de garder suffisamment de tension sur le cintre en s’aidant des hanches pour que le vélo conserve son assiette suffisamment longtemps quand on aborde un drop avec peu de vitesse.

      Bref, tu peux t’entraîner sur le plat à ressentir cette mise en tension en déplaçant tes hanches vers l’arrière, comme si tu allais initier un manual, mais avec une faible amplitude, sans essayer de vraiment lever l’avant du vélo mais plus amener la roue avant à la limite du sol.

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  • 22 juillet 2020 à 10 h 24 min
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    Hello Sebastien,

    J’avais une question concernant les sauts meme si tu n’as pas ( encore :p ) fait d’article dessus. Je remarque que dans 95 pourcent des cas quand je regarde des videos de mecs dans bike park, ou meme des pros qui font la prmo d’un vélo, ils donnent un coup de guidon une fois en l’air. Mais pas pour faire un whip ou autre, juste pour faire tourner la roue un peu. J’ai lu un jour mais je sais plus où qu’apparemment tourner sa roue en l’air permet de mieux gérer l’assiette du vélo, mais j’ai jamais retrouvé son conseil ailleurs. Est ce que c’est vrai? je me sens encore un peu constipé en l’air pour essayer mais si c’est vraiment utile alors je le ferai.

    Merci pour ton aide!!

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    • 24 juillet 2020 à 13 h 31 min
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      Salut Pierre,

      Ce qui importe ce n’est pas spécifiquement de tourner la roue, claquer un table top, sortir un pied ou poser un 360, mais bien de ne pas rester figé et ne pas se laisser entraîner par le vélo. En imprimant un mouvement au vélo tu évites ce phénomène et ça te permet en effet de faire des ajustements. Surtout ça te met dans une sorte de dynamique qui avec l’habitude est plus facile à faire passer de manière inconsciente plutôt qu’un saut tout droit. Mais c’est un peu le problème de la poule et l’œuf, si tu as mal négocié ton appel et que tu te laisses embarquer tu ne pourras pas corriger une fois en l’air.

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  • 9 septembre 2021 à 15 h 49 min
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    Bonjour Sebastien, un article sur les sauts serait le bienvenu.Certes, l’article a été traité sur le net, mais des détails primordiaux sont omis ou peu visibles.ainsi , j’ai mis longtemps à comprendre qu’il fallait se comprimer, puis POUSSER (partie peu décrite) et enfin tirer ou pas . sur une vidéo, il est très difficile de voir cette poussée , car les amortos sont déjà comprimés. du coup , si on se contente de tirer (habitude bien favorisée par les pédales auto), on efface la poussée de la fourche au profit de l’amorto qui travaille alors seul et qui propulse l’arrière , l’avant partant en nose.
    je pense qu’il y a de la place pour un bel article.

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    • 9 septembre 2021 à 20 h 59 min
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      Salut oliH,

      Je l’ajoute à ma liste, mais pas de promesse sur une date…

      Sinon le mouvement est semblable à un bunny en fait : compression pour charger le vélo, puis on tire l’avant au moment de franchir le bout de l’appel et on reprend ensuite une position neutre en laissant l’arrière remonter. C’est sûr que si on a été habitué à faire des pseudo-bunnys à la force des ischios cloué à ses pédales, ça peut mal finir. Il y a aussi une marge importante entre se laisser plus ou moins aller sur l’appel et vraiment créer une amplitude importante qui permet de prendre de la hauteur.

      Je crois que je l’avais déjà expliqué en réponse à un autre commentaire, j’ai pas vraiment “théorisé” ce mouvement en me demandant précisément ce qui pose problème quand on débute, ce qui fait que ça marche/marche pas, ou encore quelles adaptations demandent chaque situation différente, bref je sais pas si j’ai beaucoup à apporter dans un article… A voir, je vais me pencher sur le sujet quand j’ai un peu de temps et essayer de réfléchir à ce que je fais quand je rencontre un saut.

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  • 20 octobre 2021 à 17 h 50 min
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    merci pour ce retour
    En fait, mon erreur a longtemps été de faire la compression et de me grandir en fin d’appel en tirant sur le cintre , ce qui peut “squatcher” le saut puisqu’on retire l’impulsion de la roue avant en tirant directement sur le cintre , avec le risque d’avoir la suspension arrière qui t’envoie en nose si la traction n’a pas été dynamique .
    alors que pousser sur la bosse (pieds et bras) avec les suspensions comprimées en se grandissant ensuite me semble moins dur à gérer , après, on pousse l’avant ou on continue de tirer selon l’assiette voulue, en tirant sur les pédales ou non (les pedales autos évitent d’avoir à gripper, c’est bien le seul moment ou elles apportent un avantage dans le saut).

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    • 31 octobre 2021 à 20 h 15 min
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      Salut oliH,

      Clairement c’est un mouvement dynamique qui demande une certaine précision qui vient avec les sensations. Je sais que j’ai pas avancé sur les articles techniques cette année… désolé 🙁 .

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  • 7 juillet 2022 à 16 h 49 min
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    pour reprendre sur les drops (sans kicks, plats, sinon, c’est pop obligatoire), j’ai commencé à ne plus avoir peur en imaginant les roues descendre au passage de la lèvre du drop.
    dès la sortie , l’avant descend, puis l’arrière. le temps entre les deux roues traduira l’assiette finale du vélo (la différence de hauteur entre les 2 roues).
    si on passe vite, pas de différence , on saute à plat . si on passe lentement, sans technique, l’avant plonge. (ce qui peut être recherché sur des réceptions à forte pente)

    la parade , c’est:
    Soit le manual (avec atterrissage adapté, pas toujours facile, c’est du trial) ,
    soit, c’est de faire en sorte que les roues passent la lèvre avec très peu de différence de temps entre elles , Ce qui se fait en poussant en poussant rapidement (énergiquement) le cintre ( donc le vélo) devant soi, ce qui n’est possible que si on est au minimum centré ( si on est sur l’arrière, c’est foutu, on a déjà les bras tendus).
    en fait cela revient à arriver sur le drop , à vitesse normale , centré sur le vélo et on fait circuler énergiquement le vélo sous soi , le corps donnant l’impression de rester au bord de la lèvre . on part avec la roue arrière et on se recentre durant la partie aérienne.

    en fait une photo du saut ne montre pas cette poussée et j’ai longtemps ramé en faisant le geste sans cette poussée énergique du cintre devant soi , ce que je compensais par un pop (petit saut vertical des 2 roues) qui devenait désastreux sur les drops hauts en rajoutant de la hauteur puisque j’allais plus loin.
    je ne comprenais pas que c’est la rapidité de ce geste de poussée, invisible sur une photo, qui déterminait l’assiette au final et j’ai connu de longs moments de solitude durant des nose dive de compétition.

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